L’uranium est très répandu dans la croûte terrestre et se trouve dans la nature sous différentes formes. Chaque gisement est unique et nécessite des techniques spécifiques pour extraire le minerai :

  • exploitation de mines, souterraines ou à ciel ouvert ;
  • lixiviation in situ : cette technique consiste à faire circuler par des puits injecteurs, dans la couche minéralisée, une solution oxydante qui dissout sélectivement l’uranium. La solution obtenue est ensuite pompée et acheminée vers l’usine de traitement.

Méthodes d'extraction

Si la lixiviation in situ et l’extraction dans des mines à ciel ouvert ou souterraines constituent la majorité des extractions d’uranium, une partie de la production d’uranium est un sous-produit de l’exploitation d’autres minerais, comme le cuivre ou l’or. En 2022, comme illustré dans la figure ci-dessous, 6 % de l’uranium était produit de cette façon.

Lixiviation in situ
56%
Mines à ciel ouvert et mines souterraines
38%
Sous-produit
6%

Données issues de [1].

Lorsque les conditions nécessaires à son exploitation sont réunies, la lixiviation in situ est la méthode avec le plus faible  impact environnemental.

Ressources identifiées

La figure ci-dessous présente la répartition des ressources d’uranium identifiées en 2022.

Données issues de [1].

Cette diversité géographique des réserves d’uranium permet de ne pas dépendre d’un petit nombre de pays ou d’entités géographiques pour l’approvisionnement, comme c’est le cas pour le pétrole, et de faire jouer pleinement la concurrence. En revanche, dans cette répartition, l’Europe et la France en particulier ne sont pas richement dotées et dépendent donc de l’international pour leur approvisionnement en uranium naturel extrait des mines. Près de 324 000 tonnes d’uranium appauvri (à fin 2021) sont entreposées sur le territoire national. Ce stock représente un gisement qui pourrait être « exploité » (cf. [2]).

Pour assurer dans la durée la sécurité d’approvisionnement de ses réacteurs, l’électricien français met en œuvre une politique de diversification de fourniture à chaque étape de l’amont du « cycle du combustible » de l’approvisionnement en uranium naturel aux services de fabrication des assemblages de combustible. Cette  diversification d’approvisionnement en uranium naturel se fonde sur deux piliers : 

  • une diversité de fournisseurs ;
  • une diversité géographique des approvisionnements.

Cette sécurité d’approvisionnement s’appuie par ailleurs sur des stocks de secours qui seraient sollicités en cas de défaillance opérationnelle majeure de l’un des maillons de la chaîne d’approvisionnement.

[1] World Uranium Mining Production

[2] Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire – Présentation du “Cycle du combustible” français en 2018